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Ton regard se pose sur moi comme un oiseau de feu se pose sur une branche morte.
Sur ma nuit, ton ombre se dessine comme en plein jour.
Je glisse un de mes longs doigts entre ta laine pull et ton bonnet de soie afin de ressentir, parmi tous tes soupirs, celui qui me fera jouir.
Je te cloue à plaisir sur le satin blanc de mes nuits suaves.
Love moi mon amour, entre roses et lilas, le temps, d'en vain, ne plus pouvoir.
Je te suce au lait comme un enfant de quarante ans.
Sous le voile sombre de la nuit, se cachent des masses laiteuses et troublantes dont je n'ose prononcer le nom.
Je dessine sur les mûrs noirs du monde présent une courbe cruelle qui, je le sais, ne fera peur à personne.
Je t'aime tant que j'en tremble jusqu'à l'extase feu.
Mon sang se glace neige au fond de tes yeux sans cris.
Je glisse comme un con dans le vide infini de ma pauvre vie.
J'ai si peur de vivre mal, j'ai si peur de mourir fou.
Qui peut te dire combien je t'aime ?, qui peut me chanter cette triste rengaine ?
Mon dieu où êtes-vous? Vous que je ne peux sentir, vous que je ne peux revoir.
Suis-je un ange, un homme ou un dieu ?
J'ai ouvert un peu la porte de la nuit et notre monde laid et tout tordu en a profité pour me passer entre les jambes.
Émerveillé, je savoure mes larmes.
Je sombre, seul, au milieu de ma vie.
Je rêve encore de nous, une illusion sans doutes.
Un jour tu veux et l'autre tu fuis aussi, à chaque fois, j'hésite.
Je suis là, encré, pesant, immobile et j'attends.
Je suis fou mais je suis moi.
Mon enfance s'incruste douloureusement en mon pauvre présent.
Le poids du passé m'écrase lentement.
Dieu que tout cela me semble vain et inutile.
Ton nom brûle mon âme pendant que ton corps grise mon coeur.
J'aime toujours avec une belle indifférence.
Je me crois fou quand je ne suis que bête.