jeudi 31 janvier 2008


Je veux incruster aux regards humains une once d'humilité.
Dans le secret de mes nuits solitaires, je pleure parfois devant tant de faiblesses.

mardi 29 janvier 2008


Cette nuit j'ai fait un rêve et, maintenant encore, j'en tremble.
Si la nuit me chauffe, le jour, souvent, me glace.

lundi 28 janvier 2008


Ce soir, je me détache
De vous
De moi
De tout
Je me délivre
De la nuit et du jour
Des mois et des années
Ce soir, je sombre dans un souffle.
La nuit submerge ma vie et je dérive sans gloire d'une heure à l'autre.

Mon corps me pèse là où mon âme m'enchante.
Au détour des rues chaudes
Au-delà des ombres et des mystères
Sans peur
Je vais cueillir sans bruits
La menace des jours
La terreur des nuits.

dimanche 27 janvier 2008


Une femme aux yeux de braises
Une chienne aux dents de loup
Une enfant aux rêves fous
Une passante sur qui je crève.
J'ai la passion des corps par peur de la puissance des âmes.

Je marche les yeux fermés sur le fil ténu de la vie.
Je veux être libre de m'imposer mes chaînes.

samedi 26 janvier 2008


Sur les fleurs de l'hiver, je renverse un peu de ton parfum suave.
Mon corps difforme enchaîne honteusement mon âme perverse.

Aux rouges de ton sang, j'offre le sombre de mes yeux morts.
Entre les lignes de ma vie, s'égare un espace infini.

jeudi 24 janvier 2008


je veux mourir couché, c'est beaucoup moins fatigant pour les jambes.
J'aime les enfants des autres car, jamais, ils ne restent.

Je n'espère plus rien qu'une mort douce.
Ma vie est un chemin de croix sans stations.

mardi 22 janvier 2008


Ou c'est moi qui suis fou, ou c'est le monde où je vis qui l'est.
Vous et vos douleurs, allez donc crier ailleurs.

lundi 21 janvier 2008


Doucement je me dissous dans le cours du temps.
Je revendique le droit de n'aimer que moi.

J'ai trop pleuré pour encore pouvoir aimer.
Je suis un homme et cela me navre.

dimanche 20 janvier 2008


Je ne suis pas heureux, je suis juste vivant.
Comme vous, je n'ai pas le courage d'être moi-même.

Je m'étonne de vous voir encore aimer la vie.
Je n'oublie pas qu'ici bas tout a un prix.

samedi 19 janvier 2008


Plus je vous contemple, moins je vous regrette.
Je trouve en l'Amour assez de raisons pour fuir.

vendredi 18 janvier 2008


Je suis ivre de puissance et con comme un roi.
Je veux sucer les femmes au coeur.

Je suis écartelé entre vices et vertus.
La vie, j'en veux, j'en prends.

jeudi 17 janvier 2008


Je me regarde et j'ai peine à me croire.
Je ne sais même pas qui je suis.

Chaque jour, je cherche à m'unifier.
J'aime la nuit pour son silence.

mardi 15 janvier 2008


Mon ironie est le garde du corps de ma raison.
Ma peur est à vous et je la partage sans compter.

Au plus profond de moi, résonne un rire fou.
Comme tous les hommes, je vis à vue.

lundi 14 janvier 2008


Le passé m'indiffère et le présent m'indispose.
Ma libido me pousse à l'envie.

Qui donc est cette femme que je ne trouve nulle part sauf en moi-même?
Je m'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.

dimanche 13 janvier 2008


Un jour, j'ai ouvert mon coeur et je me le suis fait voler.
J'aime à dépuceler les mots à la pointe de mon bic.

J'ai tout au fond de moi le désir pressant du dégoût.
Je veux m'asseoir aux bords des villes et regarder fleurir la nuit.

Le nez sur moi-même, je n'entends plus rien.
Dieu me souffle, chaque jour, un peu moins dans les testicules.

vendredi 11 janvier 2008


J'ignore encore bien des dimensions.
Il me faut penser à perdre la raison.

Je veux pomper la sève de Dieu.
J'aurais voulu te croire, mais tes yeux trop brillaient.

mercredi 9 janvier 2008


Il me faut juste prendre le temps d'être un homme.
Chaque jour est un combat qu'il m'est impératif de gagner.

Je me brûle les sens aux aréoles de tes seins.
Je plonge mes rires dans le partage d'un instant.

lundi 7 janvier 2008


Souvent, des larmes mouillent mes rêves.
Depuis toujours, j'ai, en moi, le brouillon de ma vie.

En toi, mes nuits sont magiques.
Je veux te prendre au corps et te laisser à l'âme.

Je te rêve à te sentir.
Mes silences me rendent fou.

mardi 1 janvier 2008


Ma vie est une énigme dont je ne trouve pas la solution.
Mes pensées sont des toxines qui, doucement, me rongent.

Souvent, je me parle pour meubler le silence.
Se cachent en moi des zones d'ombre qui me font peur.

Souvent j'envie les bêtes.
Je n'ai pas cette chance d'être né con.